Mardi 12 janvier 2010 2 12 /01 /Jan /2010 19:36

                                                               SUITE DU LIVRE I

Elle m'agrafa un corset propre, du même modèle que le précédent, et entrepris de me lacer aussi serré que la veille.

 

- C'est plus facile de serrer le corset, quant tu es suspendue. La traction sur ton corps, allonge la taille et te fait naturellement rentrer le ventre. De plus, comme tu es en hauteur, cela m'évite de me pencher pour te lacer. N'oublie pas que je porte également un corset, un corset plus long que le tien et beaucoup, beaucoup plus serré. Hier, j'ai failli avoir un malaise en te laçant, parce que je devais me pencher un peu, et forcer sur la raideur des baleines de mon corset.

Elle devait pourtant prendre appuis avec le genou sur mes fesses, pour tirer de toutes ces forces sur les lacets, et je ressentais de nouveaux, la terrible pression du corset rigide, sur mon ventre. Mon estomac remonté, ma respiration de nouveau limitée. D'autant plus limitée, qu'étant suspendue par les poignets, le poids de mon corps m'empêchait de respirer librement par le haut de la poitrine. Et le corset me bloquait maintenant la respiration par le ventre.

- Maintenant que tu es bien lacée, la ceinture. Me dit-elle.

- La ceinture? quelle ceinture...

- Tu le sais parfaitement. La ceinture métallique de bondage. On en a discuté hier. Une ceinture cadenassée, pour t'aider à ne pas desserrer ton corset. Tu dois garder ton corset correctement serré en permanence,c'est ton supplice.

Delphine me présentait la ceinture de métal doré, ornée d'un entrelacs de lianes et de fleurs gravées dans le métal. Elle était plus haute devant et derrière, au moins dix centimètres de haut. Les cotés ne fessaient que trois ou quatre centimètres de hauts. Mais cette ceinture était très épaisse, ressemblant plus à une plaque de métal forgé qu'à un mince ruban. Elle se fermait dans le dos par une serrure spéciale, très plate et ne pouvait s'ouvrir que par une clef qui s'insérait dans l'épaisseur de la ceinture.

Delphine positionna la lourde ceinture sur ma taille réduite par le corset. Une série de petit clic métallique. Mon corset était maintenant cadenassé. C'est seulement à cet instant que je pris conscience de l'impossibilité d'enlever mon corset. Seule Delphine pouvait le desserrer ou me l'enlever suivant son bon vouloir. Elle seule contrôlait mon tour de taille et quoi que je fasse, la réduction de ma taille ne dépendait plus de moi. Delphine et mon corset étaient les deux seuls maîtres de ma taille. A cet instant, je me rendais compte que je ne pourrais plus contrôler ma silhouette. J'avais perdu toute responsabilité de la forme de mon corps et donc, je devenais esclave de Delphine et du corset qui me modelait... Delphine était une artiste. Elle travaillait comme un sculpteur, qui utilisait ma chair comme matière première. Mon corps deviendrait bientôt une oeuvre d'art, une sculpture merveilleusement modelée...

Le bruit du treuil me fit sortir de ma rêverie. Delphine actionnait le treuil de sorte que je puisse me tenir sur les pieds. Elle m'aida à me libérer mes poignets.

On était face à face. Elle me regardait intensément avec un léger sourire, observant mes réactions.

La ceinture était lourde sur ma taille, et je ne pouvais m'empêcher de la sentir avec les doigts, de la tâter, tester son serrage par-dessus mon corset.

- Oui Pamela"me dit Delphine"tu n'es plus responsable de ta silhouette. C'est moi qui en prend les commandes. Qui la modèlera. La réduira autant que j'en aurais envie. Inutile maintenant de te faire des soucis pour les progrès de ton entraînement. J'en suis seule responsable car la seule détentrice de la clef.

Les bracelets maintenant!

- Mais Delphine, avec cette ceinture, je ne peux plus me libérer de mon corset. Pourquoi les bracelets?

Delphine me fixa les bracelets aux poignets en me ramenant les bras dans le dos. Ils étaient très larges dans le même style que la ceinture avec les même gravures. Des bracelets lourds, réunis par une chaîne d'environ 20cm qu'elle fixa à un anneau arriére de la ceinture.

- Deux précautions valent mieux qu'une"me dit-elle"en fermant les serrures des bracelets. Et puis, ces bracelets te rappelleront mieux que la ceinture, que tu ne peux pas faire tout ce qui te passe par ta jolie tête d'esclave.

Les poignets enchaînés,bras ramenés dans le dos, portant un corset impossible de desserrer et encore moins d'enlever, je me tenais debout devant Delphine, le souffle court, les fesses et la poitrine à l'air.

Je me sentais d'autant plus nue, que le corset faisait sentir sa présence par sa pression, sa rigidité et son poids alourdi de la ceinture de métal, mais tout cela sans m'habiller, bien au contraire, le corset exposait plus impudiquement encore mes fesses, mes seins et mon pubis, en les faisant gonfler, en les montrant de manière plus provocante par contraste avec ma taille réduite.

Je me sentais nue, exposée,avec mes poignets enchaînés au dos ainsi que ma taille comprimée et rigide.Cela me rappelaient durement les contraintes et les limites de l'esclave sexuelle que j'étais devenue dans les mains de Delphine.

Elle s'éloigna en me disant.

- Je vais aller chercher Caroline, et je reviens de suite.

Je me retrouvais seule, debout, au milieu de la salle de bain, et je rejoignis la chambre.

En les attendant, j'explorais tous les recoins et les armoires de cette grande chambre. Beaucoup de tiroirs étaient fermés ainsi que les armoires.

En essayant d'ouvrir un tiroir en bas d'une grande penderie en m'accroupissant, mon corset m'a vite rappelée à l'ordre en m'empêchant de me courber. Je dus fléchir les genoux tout en restant parfaitement droite, sous peine de sentir les baleines me pincer. Me relever fut des plus difficile avec mes mains menottées dans le dos. Mon corset bien que pas très long, m'interdisait tout mouvement de la taille. Je ne pus me lever qu'en m'appuyant au mur et en faisant de grands efforts pour me soulever sans me plier, ce qui me fit perdre mon souffle déjà très limité.

J'abandonnais l'exploration des tiroirs décidément trop bas pour moi, et je m'assis bien droite sur un tabouret un peu haut le souffle court.

Delphine et Caroline, me découvrirent ainsi dans l'attente d'une soumise.

Caroline se tourna vers Delphine et lui dit.

- Mais Delphine, pourquoi ne porte-t-elle pas de chemise et de bas?

- Soit patiente, Caroline, les débuts avec un corset sont toujours pénibles, et puis avec son premier corset, on ne peut pas accrocher de bas. Laisse-la se reposer nue encore quelques jours. Juste le temps de s'habituer à rester corsetée en permanence et à sa nouvelle situation.

- Mais je venais avec ces chaussures à talon, et prendre ces mesures pour son trousseau.

- Tu peux prendre ces mesures"lui dit Delphine"mais attend un peu pour les chaussures. Ne lui faisons pas subir trop d'apprentissages difficiles en même temps.

- Bien, comme tu voudras, c'est toi la responsable de ces apprentissages. Je vais seulement prendre le minimum de mesures pour commencer son trousseau. Tu sais que Florence exige pour elle le trousseau le plus sophistiqué et le plus complet possible.

Caroline pris mes mesures, qui bien que minimal, étaient longues, minutieuses et très nombreuses. Je n'osais pas faire de commentaire, devinant que je venais d'échapper de peu à de nouvelles épreuves. J'espère qu'apprendre à marcher avec des talons sera moins pénible que l'entraînement du corset. Quoique cela dépendra vraisemblablement de la hauteur de ces talons...

 

 

 

VI

Vivre corsetée

 

 

Je portais ce corset depuis cinq jours maintenant. J'étais obligée de le porter toujours aussi serré, avec seulement une demi-heure de répits chaque matin durant la toilette.

Les trois premiers jours furent épouvantables. J'étais tellement moulue et ankylosée par le corset, que j'avais passé la plupart de la journée, immobile dans mon lit. La nuit, mon corset m'empêchait de dormir avec en plus les bras maintenus dans le dos par les chaines aux poignets.Durant les trois premiers jours, mon pauvre ventre avait été douloureux et dur à cause de ce serrage permanent,je mangeais souvent par petites quantités que ma donnait Delphine.

Ninon, une des aides de Delphine, venait de temps en temps me masser les jambes. Ce qui était pénible au début du massage. Cela me donnait de terribles fourmillements dans les jambes, qui s'estompaient lentement. Mais ensuite, quel plaisir. Comme ces massages devenaient doux et agréable, une douce chaleur revenait dans mes jambes.

Delphine m'avait imposé de nombreuses heures de repos, et je devais rester le plus souvent possible, couchée sur le dos,les mains maintenues aux hanches à cause des chaines, avec les jambes surélevées pour éviter des problèmes de circulation sanguine, les massages de Ninon avaient le même but.

Heureusement, depuis quelques jours, les douleurs de mon ventre, qui me donnaient l'impression de me tordre les intestins, c'étaient enfin atténuées.

Mon corps devait s'habituer et mes organes s'adapter petit à petit à la pression constante de mon corset.

En plus des massages et des longs repos, Delphine avait demandé à Ninon de me faire exécuter quelques petits exercices. Des exercices bien ridicules et loin de mes activités dans les bois avec mon ami Daniel. Daniel que je ne verrais probablement pas de sitôt.

Des exercices, enfin si on peut dire, marcher en rond dans la chambre en évitant de faire de grande enjambées, également m'asseoir et me lever, tout simplement. Enfin, avec un corset très serré, s'asseoir n'est pas toujours évident, surtout dans des fauteuils bas et sans pouvoir courber le buste, en restant bien droite.

Delphine s'était également occupée de mon régime. Ce régime n'était pas particulièrement spécial. Il était évidement léger, presque pas de féculent, mais très équilibré et varier, avec cependant quelque caractéristique: L'ensemble de ce que je mangeais en faible quantité n'était jamais fait de plat bourratif, Pas de grosse soupe, pas de plat copieux comme le cassoulet, la choucroute... Pas non plus de boisson gazeuse, de bière...

La différence la plus visible, était le rythme de mes repas. Huit repas par jour au lieu des trois traditionnels. Le premier à huit heure le matin et ensuite toutes les deux heures, des repas minuscules mais à un tel rythme que j'avais l'impression de manger en permanence et d'avoir l'estomac toujours plein. Avec la pression du corset sur mon ventre, cela me donnait une impression bizarre d'avoir trop mangé, d'être constamment rassasiée et d'être obligée de me forcer à chaque nouveau repas d'avaler péniblement chaque bouchée. De plus, je devais me forcer à boire un peu pour la digestion, mais le moindre verre d'eau me gonflait durement l'estomac sous mon corset qui m'étouffait un peu plus.

Septième jour. Je n'avais plus vu ma tante depuis mon entrée et Caroline une seule fois. Seul Delphine et son aide Ninon était en permanence à mes cotés. Mes excursions en dehors de mes appartements, se fessaient toujours tard le soir, en compagnie de Delphine dans le parc et sans jamais rencontrer d'autre personne.

Je me souviens encore de la deuxième promenade dans le parc. Delphine avait attendu qu'il fasse nuit noire, et qu'il n'y ait plus aucune pensionnaire dans le parc. Enfin, on sortis. Delphine marchait devant moi, sa silhouette incroyable se découpait dans les faibles lueurs de la nuit. Un trouble délicieux m'envahissait, un trouble accentué par ma nudité. Excepté mon corset court et bien serré, j'étais nue. Je ne portais que mon corset et une grande cape de soie, fermée uniquement au cou. Elle flottait autour de moi, me caressant par moment fugitif sur tout le bas du corps, pesant sur mes épaules. J'adorais la douceur de la soie glissant sur le corps, sa fraîcheur sa densité... Ces mouvements la rendait presque vivante.

Dans le parc, je sentais le vent léger soulever et entrouvrir la cape, me donnant une sensation de fraîcheur et de nudité. Une nudité qui devait se dévoiler par instants, chaque fois que les pans de la cape s'écartaient sans que je puisse les maintenir avec mes mains toujours attachées dans le dos. Mon corps nu par contraste avec ma taille enfermée durement sous le corset.

Un sentiment étrange de liberté ,de soumission et de sensualité tour a tour cachées et dévoilée fugitivement, comme par jeux avec le vent, la nature et les regards furtif de Delphine, et peut être... d'autres regards, plus discret, mieux cachés par la nuit. J'offrais ma nudité au parc obscur. Toute ma nudité, sauf mon ventre corseté, qui ne m'appartenait plus. C'était une promenade étrange, liberté et contrainte en même temps... Fraîcheur et sensualité... Regard lourd et amusé...

Une promenade troublante sans un mot, juste des regards, des regards plus bavards et plus intimes que les discours...

Je me souviens... De mon arrivée... De l'accueil par mes trois marraines... De la première fois que je portais un corset... De ma taille réduite de sept centimètres...

...

Delphine continuait de me lacer le corset, toujours à la même taille que le premier jour et il m'était devenu agréable de le porter. Je me sentais soutenue et j'aimais sa pression sur le ventre. Les désagréments des premiers jours s'estompaient dans mes souvenirs.

Deux semaines depuis mon arrivée au château. Deux semaines corsetée en permanence. Les journées passaient doucement, et je commençais à m'ennuyer. J'aspirais à de nouvelles découvertes, de nouvelles expériences. De nouvelles expériences autres que celle d'hier et de cette nuit.

Cela a commencé hier soir. Delphine m'avait déjà mis en garde plusieurs fois.

Hier donc, j'avais craquée devant un merveilleux dessert, j'ai même succombé deux fois devant un gâteau, un délicieux gâteau crème et chocolat.

Mais ensuite, mon corset c'était cruellement manifesté. Le gâteau m'avait fait gonfler l'estomac.

Des douleurs terribles dans le ventre, j'étouffais, et j'avais des sueurs froides dans le dos.

Avec ma ceinture cadenassée autour de la taille, il n'était pas question de relâcher les lacets d'un millimètre.

Ces douleurs et cet inconfort me minèrent toute la soirée, et Delphine avait refusé d'ouvrir ma ceinture métallique. Elle se moquait de moi.

- Quoi! Un petit gâteau, et te voilà incommodée à ce point? Que cela te serve de leçon! Je t'aime très fort, ma chérie, mais pour ton bien, il n'est pas question que je te libère, ni même te délacer d'un millimètre. Je crois que l'on va écourter la soirée, je ne pense pas que tu aies envie d'une promenade dans le parc ce soir. Au lit, et demain matin, un lavement devrait te libérer les intestins.

- Mais Delphine... ce sera encore pire... mon ventre n'y résistera pas... et je ne veux pas de lavement!

- Demain matin! Tu n'y échapperas pas. Moi-même, j'ai dû en prendre quelque fois et je peux t'assurer que je n'aime pas ça du tout, mais quand c'est nécessaire...De toute façon je vais maintenant t'attacher les mains aux angles du lit pour que tu reposes sur le dos et dans un mois les jambes également.Tu verras la jouissance de dormir offerte,cuissses écartées.C'est moi qui aurait les clés des cadenas de tes bracelets de cuir.

La nuit fut horrible, des sensations de nausées et des lourdeurs d'estomac. Mon corset me bridait terriblement, ralentissant ma pénible digestion et je me tordais impuissante avec ces entraves nouvelles.

Après cette nuit interminable, l'épreuve du lavement, toujours corsetée, à quatre pattes dans la baignoire de la salle de bain fut un supplice libérateur. Je présentais mon anus torturé à une grosse canule que Ninon m’enfonça rapidement me faisant me cabrer dans un long gémissement. Elle était reliée à une poche d’un demi-litre d’eau. Elle me fixa une poire d’angoisse dans la bouche. Je compris la raison car lorsqu’elle ouvrit le robinet mes cris de douleurs emplirent la piéce.La durée d'une demi-heure me sembla interminable pour que le liquide se vide dans mes pauvres intestins. Dés qu’elle me retira la canule mes intestins se libérèrent en de puissants jets. Mon ventre se contractait en spasmes rythmés par mes cris étouffés de libération des matières et du liquide. Le visage contre la baignoire ruisselant de larmes, mes fesses en l’air j’expulsait de mes entrailles tout ce qui tenaillait depuis le repas du soir par saccades incontrolées.

Je restais sans forces de longues minutes,mon anus en feu se contractant encore une dizaine de fois pour expulser les derniéres gouttes de liquide.

Ensuite, après quelque temps , Ninon vint m'aider à faire ma toilette. Elle m’attachait comme chaque fois, à ce trapèze, pour me soulever, suspendue par les poignets telle un pantin aujourd'hui.Ninon me délaça enfin le corset. C'était agréable et irritant en même temps de m’offrir sans défense le corps nu à Ninon qui avait tout pouvoir sur moi. J'aimais la fraîcheur le l'air sur la peau libérée pour de court instant du serrage de mon corset .Des picotements aux niveaux des bords du corset et des baleines, troublaient mon plaisir de la liberté retrouvée.

En manœuvrant le chariot, Ninon me poussa au-dessus de la baignoire et me fit descendre dans mon bain les mains enchaînées au-dessus de ma tête.

Après le bain, Ninon me souleva de nouveau en utilisant le trapèze de laçage. Elle me séchait et me massait le buste avec des crèmes adoucissantes et parfumées, insistant sur le ventre et les marques laissées par les bords du corset.

C'est Delphine qui me laçait fermement, chaque matin. Serrant jusqu'à retrouver le tour de taille qu'elle m'imposait depuis le premier jour de mon arrivée au château. Cinquante-quatre centimètres, et cela depuis deux semaines. Elle n'avait pas voulu me serrer plus, disant que la première période devait me permettre de m'habituer à porter un corset en permanence. La réduction de ma taille débutera quand mon corps sera adapté à cette première réduction de sept centimètres.

Delphine voulait une réduction rapide de ma taille, mais sa prudence lui commandais de ne pas brûler les étapes. Elle m'apprit que normalement, on ne dépasse pas cinq centimètres de réduction de la taille avec un premier corset. Mais également que si l'on voulait que l'épreuve du corset soit vraiment pénible, on pouvait réduire la taille brutalement de dix centimètres. Ce qui, pour une première fois, était utilisé comme une punition ou comme une épreuve particulièrement dure.

Quand Delphine eut terminé de serrer mon laçage et remis en place la ceinture métallique fermée à clef, elle me fit descendre sur mes pieds. Aussitôt que je libérais mes poignets des sangles du trapèze, elle m'enchaînait les poignets avec ces merveilleux, mais contraignants bracelets d'or. Ainsi cadenassée par la taille et les poignets, je ne pourrais pas me libérer de mon corset, ni même soulager un peu son serrage.

On revint ensemble dans le petit salon près de ma chambre, et Delphine, comme chaque matin, m'interrogeait sur mes sensations, mes éventuelles douleurs occasionnées par le corset ou, comment je me sentais après un repas, mes difficultés de digestion, avais-je des vertiges? Des essoufflements? ...

Elle inspectait minutieusement mon laçage plusieurs fois par jour, me surveillait en permanence, m'imposant le repos au moindre signe de faiblesse ou de malaise.

Quand je ne prenais pas un des multiples petits repas de la journée, toutes les deux heures, ou qu'elle ne m'inspectait pas dans le détail ou quand je n'étais pas allongée sur le lit avec les jambes surélevées pour la circulation sanguine... Enfin quand j'avais quelques instants, quelques minutes, Delphine me faisait faire des exercices. En fait, quelques mouvements simples, et Delphine notait toutes mes réactions et jusqu'où je pouvais les faire. Ces exercices étaient vraiment très simples, et pourtant, il me posait souvent des problèmes pour les réaliser. Delphine me demandait de me baisser en fléchissant la taille, sans fléchir les genoux. Quoi de plus simple, mais avec un corset, un corset court mais rigide. Mon mouvement de flexion était très limité. Et Delphine notait mes réactions, mes possibilités. Elle me faisait essayer de me courber sur le coté, et re-notait. Ensuite monter et descendre un petit escalier, demi-tour et je devais recommencer, elle notait mon essoufflement, le nombre de marches que je pouvais monter avant de devoir m'arrêter à bout de souffle. Je détestais ce dernier test qui me mettait en nage et m'asphyxiait.

Durant la journée, j'avais droit à d'autre sorte exercices ou, plutôt des cours de maintien.

Delphine me dirigeait elle-même pour ces premiers cours. Encore des exercices qui passeraient pour extrêmement simple sans porter un corset. Marcher avec élégance, à petit pas, les pieds placés l'un devants l'autre, comme si le chemin ne fessait que quelques centimètres de large. S'asseoir avec grâce, le buste bien droit, sans se laisser surprendre par le corset qui vous rejette en arrière une fois assise. Et bien sur se relever lentement sans effort apparent, malgré le corset qui vous empêche de fléchir le buste. Se retourner élégamment sans tourner la tête. Le buste ne pouvant tourner par rapport au bassin pour cause de corset rigide, c'est tout le corps qui doit se tourner en pivotant sur la pointe des pieds. Le moindre mouvement de la vie quotidienne devait être réappris, soit par la faute du corset, soit pour respecter les canons de la suprême élégance. Les "Merveilleuses Ladies Corsetées" ne sont pas seulement sévèrement corsetées, elles doivent être également des Ladies et même plus, de Merveilleuses Ladies.

Delphine m'avait prévenue que j'aurais un professeur de maintien, mais seulement quand j'aurais le droit de porter une robe ou une jupe.

Cette dernière remarque me rappelait cruellement que depuis mon arrivée au château, je ne portais qu'un corset, me laissant nue toute la journée,les seins et le sexe à l'air sauf pour la promenade le soir dans le parc. Des promenades troublantes nue sous une grande cape de soie,les mains menottées dans le dos m'interdisant de maintenir le tissu qui s'ouvrait au gré du vent,me caressant mon corps et mon entre jambe.

à suivre livre III

 

Par pamela - Publié dans : soumission
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